Publié dans Editorial

Jour du sacre !

Publié le vendredi, 15 décembre 2023

Après la victoire, c’est la gloire ! Le sacre immortalise la gloire. Le couronnement d’un roi, l’investiture pour un Chef d’Etat donne accès officiellement et effectivement au Palais. Un passage obligé, une voie royale menant vers le trône sinon du pouvoir. Tout souverain français doit passer d’abord par Reims avant d’entrer à Paris.
Le Président de la République nouvellement réélu prête serment. Selon la Constitution en son article 48 alinéa 2 « Avant son entrée en fonction, le Président de la République, en audience solennelle de la Haute Cour Constitutionnelle, devant la Nation, et en présence du Gouvernement, de l’Assemblée Nationale, du Sénat et de la Cour Suprême, prête serment … ». Selon toujours cet article, « le mandat présidentiel commence à partir du jour de la prestation de serment. »
La cérémonie solennelle se tenant ce jour à Mahamasina, au sein du Stade mythique et légendaire  Barea, s’inscrit dans la ligne droite des dispositions prévue par la Loi Fondamentale en vue de l’effectivité du pouvoir de Rajoelina Andry Nirina en sa qualité de Président de la République, Chef de l’Etat malagasy. La tenue d’une telle séance dite solennelle n’est pas le fait d’un caprice ou d’une simple réunion entre partisans ou sympathisants. C’est une exigence de la Constitution avant la prise de fonction d’un Président de la République. Il s’agit d’une cérémonie républicaine qui se respecte scrupuleusement en tant que telle. Et l’ancien président de la HCC, le Professeur Rakotoarisoa Eric, l’a bien fait de mettre les points sur les « i » quand il a précisé qu’il ne s’agit nullement d’une cérémonie d’Etat précédé d’un culte.
Le choix de Mahamasina ne relève nullement d’un concours de circonstances fortuites, aléa ou hasard ou encore le fruit d’une habitude. Dans le périmètre de cet endroit mythique existait une « pierre sacrée » (« vato masina ») sur laquelle devait avoir lieu le couronnement des souverains de l’Imerina. La sacralité de ce lieu remonte ainsi des temps anciens. Entre autres, Radama II et les Reines de Manjakamiadana ont été sacrés, veillez comprendre couronnés, sur cette « pierre sacrée ». Ce  lieu de sacrement, « Maha-masina », auquel tous les « souverains » de la République de 1960 à nos jours ont tenu à choisir comme lieu de sacre. Ceci étant, selon le fondement de la pensée, non de la croyance des Ntaolo, le roi ou la reine, couronné (e) sur ce site sacré devient « Masina ». A ne pas confondre avec « saint(e)» relevant d’un caractère religieux.
Un autre détail aussi important à soulever. La cérémonie républicaine de ce jour n’est sans commune mesure une grande communion réunissant des partisans ou sympathisants TGV ni IRD ni ARMADA ou UPAR à Mahamasina mais une séance solennelle de la HCC devant la Nation marquant de fait la souveraineté nationale. Ainsi, bouder la cérémonie signifie faire preuve d’arrogance et d’irrespect manifeste vis-à-vis de la Nation. Il est navrant de constater que nos hommes politiques postulant la plus haute fonction de l’Etat manque de civisme sinon de civilité devant la Nation. Une absence de franc-jeu, de fair-play qui dénote un état d’esprit frôlant le niveau le plus bas de l’échelle.
Bon courage et félicitations à Monsieur le Président de la République !
Ndrianaivo

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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